Constatant la progression des différentes formes d’emploi indépendant ainsi que de l’absence d’un travail analytique et prospectif sur ce phénomène, des acteurs du secteur et des experts économiques, académiques, politiques et syndicaux – dont le président de l’Union des auto-entrepreneurs François Hurel, les avocats Emmanuelle Barbara et Jacques Barthélémy, le président du Cercle des économistes Jean-Hervé Lorenzi ou encore le président du groupe Didaxis Hiworkers Guillaume Cairou – ont décidé de créer l’Observatoire du travail indépendant (OTI). “C’est une initiative unique en France, ayant vocation à adapter l’emploi à l’économie du futur.
L’OTI a l’ambition de devenir une institution de référence pour appréhender les enjeux économiques, sociaux et sociétaux liés au développement du travail indépendant. Il se fixe comme objectif de collecter et mesurer les données caractérisant le travail indépendant et ses évolutions afin d’avoir une photographie réelle du travail indépendant en France et à l’étranger”, explique Guillaume Cairou. Pour mener à bien ses missions et élaborer des préconisations aux pouvoirs publics, l’OTI a déjà lancé une série d’auditions auprès d’acteurs institutionnels et privés, français et internationaux, pour récolter leurs avis, leurs expertises et leurs expériences (comme par exemple les économistes Jacques Attali et Bernard Gazier, les sociétés Deliveroo et Uber ou encore la Fédération des employeurs-particuliers).
“L’ensemble des préconisations seront ensuite soumises au regard des travailleurs indépendants dans le but d’améliorer leur qualité et leur pertinence”, indique Guillaume Cairou, qui précise que l’OTI ne cherche pas à opposer salariat et travail indépendant mais à mener une “réflexion doctrinale sur le droit à l’activité professionnelle, prenant en compte les différents degrés d’autonomie des travailleurs indépendants”.