En début de semaine, le journal Le Monde a publié une enquête mettant en lumière les pratiques de « lobbying » d’UBER entre 2014 et 2016.
Pour l’Observatoire du travail indépendant, l’action d’Emmanuel Macron en tant que ministre de l’Économie entrait bel et bien dans le champ d’intervention normal d’un ministre dont le rôle était de libérer les énergies et créer de l’emploi. En revanche, l’Observatoire souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’apporter un cadre sécurisant pour des chauffeurs indépendants qui ne peuvent pas être abandonnés sans protection au nom de l’emploi.
Si un premier pas a été franchi avec les élections en mai dernier des représentants des plateformes de la mobilité, l’échec du processus où seul 3000 travailleurs sur les 120 000 inscrits se sont exprimés ne peut nous satisfaire.
Pour L’Observatoire du travail indépendant ce faible taux de participation est l’expression du fort sentiment d’indépendance des travailleurs des plateformes qui ne se sont pas reconnus dans un processus calqué sur le modèle du salariat classique.
Des solutions existent pour mieux protéger les travailleurs des plateformes tout en sécurisant le développement des services de VTC plébiscités par les Français. La piste de l’introduction d’un « tiers-sécurisateur » sur le modèle portugais doit notamment être étudiée par les pouvoirs publics.
Pour Guillaume CAIROU, fondateur de l’Observatoire, « nous devons maintenant revenir à l’essentiel en cherchant des solutions efficaces pour permettre aux indépendants des plateformes de développer leur activité en partenariat avec des plateformes dont le rôle doit être celui d’un simple intermédiaire ». Il ajoute : « Au-delà des seuls travailleurs des plateformes nous devons réfléchir à la sécurisation des parcours de l’ensemble des indépendants pour que les générations de demain n’aient plus à faire de choix entre liberté et sécurité ».
Aussi, l’Observatoire du travail indépendant appelle au lancement de travaux de fond, sous l’égide du gouvernement, autour du « droit à l’activité » pour révolutionner notre approche en matière de protection sociale et d’organisation du travail.
Le « droit à l’activité professionnelle » s’articule autour de plusieurs idées-forces :
- Un rééquilibrage entre négociations collectives de branche et négociation d’entreprise ;
- Un droit du travail plus contractuel, mieux adaptés aux nouvelles formes d’emploi et à la diversification des statuts ;
- L’élargissement des protections sociales à l’ensemble des travailleurs en les attachants à l’individu et non plus au contrat de travail.
Guillaume Cairou se tient à la disposition des pouvoirs publics pour mener ces travaux